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17 novembre 2007 6 17 /11 /novembre /2007 14:08

Sintra

Après une semaine à Lisbonne qui nous a enchantés, nous quittons la marina Alcantara et redescendons le Tage pour retourner au mouillage de Cascais.

Depuis Cascais nous organisons une journée de tourisme à Sintra. Nous avions adoré cette ville, ses palais et ses parcs lors de notre passage en 2001. Une redécouverte s’impose.

Le temps est toujours radieux, le vent reste faible et nous n’hésitons pas à laisser Harmonie au mouillage toute la journée.  L’office du tourisme nous a renseigné sur les lignes d’autocar qui mènent à Sintra et nous arrivons à la gare routière de Cascais juste à l’heure du départ de notre bus.

Après un trajet un petit peu chaotique dans la banlieue de Cascais et avec de nombreux arrêts entre Cascais et Sintra pour ramasser un maximum de monde, nous parvenons en moins d’une heure au cœur de la zone historique de la ville.

J’ai déjà largement décrit Sintra et ses palais dans mon précédent récit, c’est pourquoi aujourd’hui je vais me contenter de dire en quelques lignes que la visite est toujours aussi intéressante.

 

 

Le Palais De Péna a été construit au XIXème siècle par les derniers rois du Portugal, au sommet d’une chaîne montagneuse, la serra de Sintra. Il parait extravagant avec ses tourelles, ses perrons, ses tours, son dôme qui appartiennent à toutes sortes de styles différents. Les couleurs vives des murs extérieurs peints en jaune et en rouge renforcent l’impression d’être en présence d’un château de conte de fée. Les chambres, les salons, la grande salle de réception sont meublés et décorés comme à l’origine. Dans la salle à manger les couverts d’argent et les assiettes de faïence sont disposés sur la table comme si les derniers rois qui ont habité le château jusqu’en 1902 allaient revenir et prendre leur déjeuner dans un instant.

Justement, il est presque treize heures et il est temps de songer à déjeuner nous aussi avant d’entamer la visite du parc et des châteaux suivants. Il est possible de se restaurer à l’intérieur même du château de Péna. Les visiteurs peuvent opter pour un petit snack situé sur un toit avec une belle vue sur les sommets aux alentours ou pour un restaurant de qualité installé dans une salle ancienne avec une carte remarquable et un service impeccable. Nous décidons de prendre notre temps et de déjeuner dans la vieille salle avec ses plafonds en ogive. Voici le menu que nous commandons : tournedos - j’avais bien dit que je ne mangerais plus que du filet de boeuf -  accompagnés d’une excellente demi bouteille de vin de Dao et d’une bouteille d’eau pour deux. Un simple café termine ce repas très raisonnable. Quand je dis raisonnable, je parle des calories absorbées et pas de l’addition. Nous savions qu’en déjeunant chez les rois, même s’ils ne sont plus là, ça ne pouvait pas être gratis.

Les calories dont je parle sont vite éliminées au cours de l’après midi en arpentant les allées pentues qui sillonnent le parc depuis un point culminant à 529 m jusqu’à une série de petits bassins en contre bas où des cygnes noirs attendent leur pitance de la part des visiteurs. En sortant du parc nous débouchons sur les vestiges d’un autre château, moyenâgeux, qui date de l’occupation du pays par les Maures.

Nous entreprenons sa visite comme prévu. Le chemin de ronde escarpé offre une vue plongeante sur toute la vallée. Cela me donne un petit peu le vertige et je me tiens fermement aux créneaux en l’escaladant. 


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Le nombre incalculable de marches que nous avons gravies au cours de la journée commence à se faire sentir dans nos jambes. Le bus qui fait le circuit des châteaux de Sintra pour y déposer les visiteurs nous redescend au centre de la vieille ville. Nous nous asseyons à une terrasse de café pour nous reposer et admirer le paysage. Juste en face de nous s’élève l’imposant Palais national. Concertation. Est il bien raisonnable de visiter trois châteaux dans une même journée ? Pourquoi pas, nous ne reviendrons pas de sitôt. Et hop, nous traversons la rue et entrons dans la billetterie. Un panneau prévient qu’il y a des centaines de marches à grimper. Bigre !

Nous nous approchons de la vendeuse et lui demandons deux tickets. Pratiquement tout le monde dans le commerce et le tourisme comprend le français au Portugal c’est pourquoi nous n’hésitons plus à nous adresser aux gens directement dans notre langue. La vendeuse nous répond dans un français compréhensible qu’elle est prête à nous donner deux billets mais qu’elle attire notre attention sur le fait qu’il est 17h, que le château ferme à 17h30, que la visite se fait normalement en une heure. Elle ajoute qu’elle ne veut pas nous influencer et nous laisse le choix de décider. Est-ce les kilomètres que nous avons dans les jambes qui nous nous font renoncer, ou la perspective de faire la visite en courant ? Nous annulons la commande des tickets. J’ai l’impression que notre décision fait plaisir à beaucoup de monde. En sortant de la billetterie, nous constatons que le personnel ferme les portes derrière nous. Il vient de gagner une petite demi heure sur l’horaire de travail.

Le bus N° 417 nous ramène à Cascais en nous faisant voir la banlieue et l’arrière banlieue. C’est l’inconvénient de ce mode de transport par ailleurs pratique et peu onéreux.

Nous en profitons pour faire le bilan de la journée. Sintra est toujours un lieu de tourisme incontournable pour qui se trouve dans la région de Cascais ou de Lisbonne. Nous ne regrettons pas d’avoir entrepris cette deuxième visite six ans après la première. Bien sûr, l’étonnement n’est plus le même, l’histoire des rois du Portugal et de leurs châteaux nous est déjà connue, mais la beauté des lieux nous charme toujours. Nous votons aussi une mention spéciale pour les vins du Portugal que les restaurants nous proposent. Ils n’ont pas à rougir devant les vins français. Surtout les tinto bien entendu !

Nous récupérons notre annexe au quai des pêcheurs où nous l’avions laissée et regagnons le bord d’Harmonie qui se balance tranquillement au milieu de la baie au bout de sa chaîne. Autour, il y a de moins en moins de bateaux à l’ancre. Il est clair que la plupart des navigateurs au long cours qui sont partis d’Europe du nord cet été sont déjà beaucoup plus au sud, à Madère ou au Canaries.

Pourtant le week-end de nombreux bateaux portugais viennent passer la journée au mouillage. Ils arrivent des marinas de Lisbonne ou tout simplement de la marina de Cascais, mais dès la fin de l’après midi ils regagnent leur port d’attache.

En ce qui nous concerne nous ne traversons pas tout de suite vers Madère. Nous effectuons un aller retour à Toulouse le dernier WE d’octobre pour assister au mariage du frère de Françoise.

Au retour nous nous mettrons en attente d’une météo favorable pour traverser vers l’archipel de Madère distant de 500 milles. Cela représente 4 jours de mer environ.

 

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  • : Voyage en bateau, de ports en ports. "Le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain." (Roland Dorgelès)
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